L’hippocampe - Éditions de l'Isatis

Album • 21 x 24 cm • 48 pages • Parution en février 2024 | Papier: 978-2-89843-101-2 • 26,95$ | PDF: 978-2-89843-102-9 • EPUB: 978-2-89843-103-6 • 21,99 $

Griff

L’hippocampe

Écrit par Katerine Martin

Illustré par Mathilde Cinq-Mars

Collection Griff

À partir de 12 ans

 

La mémoire de grand-mère s’efface tranquillement, comme une ardoise sur laquelle on aurait passé un coup de brosse. L’idée de sa petite-fille pour ravir ses souvenirs ? Partir en escapade avec elle pour revivre des moments précieux de sa belle et longue vie. Retourner dans son village et sentir l’odeur de l’herbe, de la ferme et de la fromagerie. Revoir la maison familiale et y faire renaître les images d’une famille heureuse, s’imaginer les éclats de rire des enfants et les promenades en quatre-roues. Mais surtout, se recueillir sur la tombe de grand-père, son grand amour…

Lecture de l’album pour l’autrice, Katerine Martin. 

Mots-clés
deuil, émotions, famille, maladie.

Prix littérairesSélection Communication-Jeunesse, printemps-été 2024

Revue de presse

Ouf. Les dernières phrases de l’album m’ont complètement bouleversées. L’auteur a réussi à aborder le sujet de la maladie Alzheimer avec une telle douceur qu’on se laisse bercer ma la poésie des mots et des nombreuses inférences. Je conseille cet album aux lecteurs plus expérimentés afin de bien comprendre toutes les subtilités dans le choix des mots. Cet album permettra de mettre un baume sur le cœur de ceux qui vivent de près ou de loin avec cette maladie…!
une_pagealafois

Katerine Martin nous offre un texte d’une grande sensibilité, riche en métaphores et de références littéraires. Pour sa part, Mathile Cinq-Mars magnifie le texte et en illustre toute la puissance symbolique. Un album particulièrement touchant.
Céline Rufiange, Lurelu, automne 2024

L’hippocampe est à la fois cet étrange animal aquatique dont la silhouette et le nom évoquent le cheval et une petite zone du cerveau associé à la cognition, à la mémoire, en jeu dans la maladie d’Alzheimer. La narratrice de cet album de Katerine Martin et Mathilde Cinq-Mars accompagne le déclin lent et douloureux pour elle de sa grand-mère. À demi-mots et en demi-teintes, elle décrit les symptômes de la perte progressive des repères d’espace-temps, des souvenirs qui peinent tant la jeune fille.

Le récit joue sur l’ambiguïté de cet « hippocampe » et pour prolonger la mémoire, elle emmène sa grand-mère acheter un hippocampe dans une animalerie. L’aquarium est le truchement de la relation qui s’établit entre elles et l’autrefois. Le temps des chansons, une vieille chanson folklorique ; celui du plat aimé, une poutine ; la maison familiale, en remontant le temps, la petite-fille souhaite ancrer la vieille dame dans son histoire.

Il y a une infinie délicatesse dans le traitement qu’elle accorde à son aïeule. La finesse du dessin, celle de la calligraphie contribuent au ton apaisé qui mène à l’acceptation de la réalité. Pour qui toute cette sollicitude ? Pour la vieille dame, pour rendre acceptable cette vieillesse qui nous terrorise, pour affirmer la permanence de la vie en dépit de la mort et de la disparition. Entre fiction et méditation, l’hippocampe donne forme, cristallise les questions que se posent les enfants comme les adultes. Sensible et très doux.
Ricochet jeunes

Un album qui aborde avec douceur, poésie et sensibilité la maladie, mais surtout la beauté des moments partagés avec ceux qu’on aime. Coup de coeur tout particulier pour les illustrations, où l’attention au détail a été poussée jusqu’aux pages de garde intérieures ! Celles-ci sont en effet ornées de myosotis — dans le langage des fleurs, celle des souvenirs.
librairielaliberte

Cette histoire fabuleuse et si touchante vient plonger dans la maladie d’Alzheimer pour nous permettre de voir que personne ne disparaît vraiment et que c’est à nous de faire vivre les souvenirs des gens qui nous entourent et qui nous sont chers. Le texte est vraiment destiné à des élèves plus matures et il se découle en plusieurs moments importants de ce voyage qui peut sembler un peu initiatique pour amorcer le deuil et les derniers moments avant la mort. C’est un livre très intéressant pour comprendre la maladie et le deuil qui s’amorce en fin de vie d’une personne importante. Il présente aussi très bien de façon explicite la mémoire qui fait défaut avec la représentation de l’hippocampe, qui est cette partie du cerveau qui gère les souvenirs. Un texte touchant à lire absolument!
madame.shanna

La collection « Griff » sait toujours aborder des sujets sensibles en touchant de manière unique le cœur des lecteurs. Ce sont des thèmes vrais, poignants et pertinents. Même s’il s’agit d’albums, ces ouvrages s’adressent aux plus vieux.

Cette fois, c’est l’Alzheimer qui est abordé à partir de l’histoire d’une jeune fille qui voit sa grand-mère perdre lentement la mémoire. Trois mots me viennent en tête pour décrire cette histoire: poétique, métaphorique et nostalgique.

Poétique, parce que le texte est construit de façon articulée. Le lecteur se fait bercer par la douceur des mots et de l’histoire elle-même. Et que dire des illustrations? De vraies œuvres d’art d’une douceur incroyable qui se marient à la poésie qui émane de l’histoire.

Métaphorique parce qu’on utilise l’hippopotame pour représenter le cerveau fatigué de la grand-mère de l’histoire. En extirpant l’animal de sa tête, on revisite ses souvenirs les plus chers. Celui-ci est nourri par chaque souvenir revisité.

Nostalgique parce qu’on nous fait voyager à travers des moments manquants de la vie de cette aînée, on découvre les grandes lignes de son histoire. On arrive facilement à ressentir l’amour, le bonheur, le plaisir…

Quel album touchant! Les dernières lignes de l’histoire agiront assurément comme un baume pour ceux qui doivent jongler avec cette maladie dont un proche serait atteint!
lvcoeur

Un album touchant et magnifiquement illustré par Mathilde Cinq-Mars. L’histoire est très poétique. À lire à nos élèves du secondaire et faire une belle activité sur notre rapport avec nos grands-parents ou une personne qui leur est proche. On pourrait aussi leur demander de partager un souvenir qu’ils ont vécu avec ces personnes, et de le décrire en utilisant les cinq sens, comme dans l’album.
bibliomaniaque

La touchante histoire d’une jeune fille et de sa grand-mère souffrant d’Alzheimer. Les dessins sont sublimes. J’ai pleuré alors je vous conseille des mouchoirs à proximité!
evasionlitteraire

Ce livre des plus tendres pourra assurément aider les enfants à comprendre l’Alzheimer, mais il pourra surtout apporter un baume aux plus grands qui prennent soin d’une personne qui en est atteinte. Dans une douceur inégalée — dans le texte comme dans les images —, une petite fille accompagne sa grand-mère dont l’hippocampe a beaucoup travaillé. Par une touche de réalisme magique, ce petit cheval à l’allure insolite se retrouve dans un bocal et permet aux deux femmes de partir en escapade pour raviver les souvenirs grâce aux lieux, sons et odeurs du passé. Surtout, une occasion de se rappeler que tant que l’amour perdure, les souvenirs peuvent reprendre vie.
Le choix de la rédaction, Les libraires, avril-mai 2024.

Avec cet album absolument magnifique, l’auteure nous présente de façon douce, imagée et poétique le rôle de l’hippocampe dans la création et le déclin des souvenirs pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Une jeune fille revisite avec sa grand-mère certains des plus beaux moments de sa vie. Dans un court voyage sous forme de pèlerinage, toutes deux vivront des moments d’émotions et d’amour pur. J’ai d’ailleurs adoré l’originalité de l’aspect intergénérationnel de cet album.

La plume de l’auteure est douce et enveloppante. La maladie est abordée sans pour autant tomber dans le drame et la tristesse.

Une belle façon d’expliquer ce qui se produit quand une personne perd progressivement la mémoire.

Les illustrations sont sublimes et amènent le lecteur à s’attacher sur chacune d’entre elles. Une belle façon de s’imprégner un peu plus de l’histoire…
une_fille-et_ses_lectures

«L’hippocampe», publié aux éditions de l’Isatis, vient incontestablement rejoindre mes albums préférés de la collection Griff. C’est sans doute celui qui nous offre l’écriture la plus riche. Vraiment, la plume de Katerine Martin est tout simplement magnifique ! Toutes ces métaphores et autres figures de style aussi bien réfléchies les unes que les autres me rendent très envieuse du talent de cette autrice.

Au grand bonheur de vos yeux et de votre coeur, je vous conseille de vous offrir plus d’une lecture de cette magnifique œuvre. Votre âme vous remerciera plus tard. Voici d’ailleurs un passage que j’ai trouvé si beau à lire, au sujet de l’hippocampe : « 𝑎𝑙𝑐𝑜̂𝑣𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑐𝑒𝑟𝑣𝑒𝑎𝑢, 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑖𝑒́𝑟𝑒𝑢𝑥 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑒𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑖𝑚𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑛oi𝑟 𝑒𝑡 𝑏𝑙𝑎𝑛𝑐, 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡 𝑐ℎ𝑒𝑣𝑎𝑙 𝑎̀ 𝑙 ‘𝑎𝑙𝑙𝑢𝑟𝑒 𝑖𝑛𝑠𝑜𝑙𝑖𝑡𝑒 𝑣𝑒𝑖𝑙𝑙𝑒. 𝐼𝑙 𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒 𝑙’𝑎̂𝑚𝑒 𝑒𝑛 𝑒́𝑣𝑒𝑖𝑙. »

Je ne peux passer sous silence les illustrations qui ont réussi à rendre justice au texte. Elles sont aussi poétiques que les mots qui les accompagnent. 5/5

𝗣𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 𝗽𝗲́𝗱𝗮𝗴𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀
Cette oeuvre est idéale pour l’analyse de différentes figures de style. Elle est toutefois complexe pour des élèves du 1er cycle du secondaire ainsi que pour ceux qui éprouvent des difficultés en lecture. Un accompagnement de la part de l’enseignant est nécessaire, à mon avis. Le vocabulaire riche utilisé par l’autrice peut également être mis de l’avant aux élèves.
adapterausecondaire

Oh wow. Tellement un bel album touchant. Les illustrations sont douces et tellement belles. L’histoire est très émouvante. C’est pour des jeunes un peu plus vieux car le vocabulaire utilisé n’est pas toujours facile à comprendre alors je dirais que c’est pour des lecteurs plutôt expérimentés, mais rien n’empêche d’en faire la lecture aux enfants en expliquant les termes plus compliqués. C’est une belle manière également d’en apprendre un peu plus sur la maladie d’Alzheimer et de dédramatiser le tout. J’ai beaucoup apprécié !
un_flot_de_mots

La plume immersive et métaphorique de l’autrice évoque tant les émotions, la vulnérabilité et les difficultés entraînées par la maladie que les espoirs et la richesse que le grand âge laisse en héritage, saupoudrant une expérience unique d’une bonne dose d’universel. Le trait doux et éloquent de Mathilde Cinq-Mars épouse brillamment les différentes tonnes empruntées par le récit, ainsi que son oscillation constante entre réalité et imaginaire, déclinant chaque page en une véritable œuvre d’art.
Anne-Frédérique Hébert-Dolbec, Le Devoir, samedi 30 mars 2024

C’est la poésie du texte qui m’a marquée dans cette lecture, qui, bien que le texte soit en prose, porte en son fond comme dans sa forme des images puissantes et une grande musicalité. Pour sa première œuvre, Katerine Martin révèle en peu de mot une intériorité profonde, magnifiquement accompagnée par les illustrations tout en douceur de Mathilde Cinq-Mars. Ce n’est pas toujours égal, avec tantôt des passages plus ancrés dans le quotidien, tantôt des envolées lyriques où on quitte le sol pour l’impossible, tantôt des phrases-perles, qu’on prend le temps de lire et relire et tantôt des moments un peu plus convenus, mais l’émotion reste présente et les illustrations, qui transforment un voyage en voiture en expédition sur les boss de l’hippocampe, servent de liant à l’ensemble.

Sans trop en dire, sachez qu’une boîte de mouchoirs pourrait vous être utile !
Sophielit