Le sapin de Simon

Revue de presse

Dans son jardin, le grand-père de Simon plante deux sapins : un pour Simon, l’autre pour son frère. Il leur explique alors que la patience sera de mise, car des années seront nécessaires pour qu’ils deviennent des arbres matures. Pour Simon, ce n’est pas facile d’attendre. Il essaie donc de brusquer la pousse de son sapin, mais ses actions ont un effet délétère sur son arbre. Tout au long de l’album, la maxime Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, répétée par le grand-père, rythme le récit. Les illustrations minimalistes mettent, quant à elles, en vedette Le sapin de Simon la nature, la fragilité du sapin et les émotions des personnages. Renseignant le lecteur sur le sapin baumier et sur la façon de le faire pousser, les pages de garde ajoutent un documentaire à plus-value à l’album. Une belle réflexion sur le rapport de l’homme à la nature!
Le Pollen, 2023

Cet album commence comme un documentaire : une double page présente les particularités du sapin baumier. Son implantation spécifique à l’est du Canada, ses caractéristiques de taille, son écosystème, son usage et son importance dans la pharmacopée des Premières Nations. Mais ne nous y trompons pas dans ce descriptif de l’arbre chéri, un petit bonhomme est là : Simon, le héros. Il prend alors la parole et raconte son histoire, son amitié profonde pour un arbre particulier, son arbre, le sapin de Simon…

Regard rétrospectif sur l’enfant impatient qu’il était, à travers le prisme de l’arbre Simon passe de l ‘enfance à l’âge adulte. Ses relations filiales avec son grand-père, symbole des valeurs transmises, son lien fraternel avec son grand-frère, le démontrent.

Le récit par touches délicates évoque le personnage du grand-père, sa maison, son jardin, sa fonction de passeur, sa sagesse « patience et longueur de temps… ». Avec amusement et nostalgie, Simon narre sa rébellion, toute relative : attendre c’est trop long, pousser, trop lent. Il fait la part belle aussi à sa jalousie de petit à l’égard du grand frère. Autour de ce sapin, se déroulent des émotions pas toutes très positives, un sentiment de « faute » que Simon adulte regarde avec une certaine indulgence. La même que celle n’a pas fait preuve le grand-père lorsqu’il est obligé de replanter un deuxième sapin pour Simon.

Dans le dialogue qu’il a avec son aïeul, Simon apprend la valeur du temps « patience… » celle de l’homme et associé, le rythme de la nature « laisser la nature faire son travail ». Cet apprentissage est complété par l’écart entre temps de l’homme, mortel, bref et temps de la nature, carême, profond.

Disparition du grand-père, vente de la maison, sages sapins dans le jardin, épisodes douloureux qui marquent la vie de Simon et de chacun, ponctuent le récit. Paul Martin écrit et illustre une histoire simple et fluide où sous l’adulte qui raconte, vibre encore le petit garçon qu’il était. Une mise en images sobres, un petit personnage rond et coloré, aux lignes nettes comme les décors, construitent un récit efficace dont le jeune lecteur percevra la tranquille mélancolie.
Danielle Bertrand, Ricochet

J’ai vraiment apprécié ma lecture de cet album. À l’intérieur, on y découvre une belle histoire favorisant la patience envers la nature, la famille et la transmission de souvenirs.

En prime, on y découvre les utilités du sapin baumier et comment en faire pousser un chez soi ! Un album à conserver et à lire et relire.
evasionlitteraire

Je trouve que cette histoire est magnifique pour parler du lien et de la transmission faite par les grands-parents. On peut aborder des notions de jardinage avec cette histoire et les pages de garde sont remplies d’informations sur le sapin baumier pour mieux connaître cet arbre qui pousse partout au Québec. J’aime la petite morale de la fin qui nous fait réaliser qu’on arrive tous à devenir grands et forts malgré les embûches. Une histoire magnifique qui peut nous préparer à la saison festive pour mieux connaître le roi des forêts !
madame.shanna