Album | Couverture rigide • 23 x 23 cm • 32 pages • 2021 | Papier: 978-2-925088-40-0 • 19,95$ | PDF: 978-2-925088-41-7 • EPUB: 978-2-89843-000-8 • 14,99$
Écrit par Sylvain Bouton
Illustré par Sylvain Bouton
Collection Tourne-Pierre
À partir de 4 ans
Papa est en prison parce qu’il a dénoncé le manque de liberté dans le pays où il vit. Il est maintenant bien seul, coincé entre les quatre murs gris de sa cellule.
Papa tente d’organiser sa nouvelle routine, de s’adapter en nourrissant son imagination avec peu de choses.
Mais son jour préféré, c’est le lundi, quand il reçoit du courrier de ses enfants qui lui font de merveilleux dessins, pleins de couleurs. Ces dessins font le bonheur de papa et égaient sa cellule triste.
Et si ces dessins étaient la clé de la liberté !
Un dessin pour papa est un album touchant et tendre qui nous rappelle que l’amour des nôtres n’a pas de prix et peut nous sauver !
Découvrir l’univers de création de Sylvain Bouton.
Fiche pédagogique, Cycles du primaire
Mots-clés
famille,
imaginaire,
inégalités sociales.
Prix littérairesSélection Communication-Jeunesse, novembre 2021
Sylvain Bouton, auteur illustrateur, se met dans la peau d’un prisonnier politique qui écrit à ses enfants entre les murs gris de sa cellule : « Dans le pays où je suis, j’ai osé dénoncer le manque de liberté. On m’a emprisonné pour ça. Malheureusement, le prix à payer, c’est notre séparation… » Le lundi, jour du courrier, les dessins de ses enfants viennent colorer sa solitude. Semaine après semaine, il étale leurs dessins sur les murs et nourrit l’espoir de retrouvailles. Sylvain Bouton a su intégrer les dessins très colorés réalisés par ses deux enfants au cœur de ses illustrations en noir et blanc. Texte très touchant pour 4 ans et plus.
Anne-Marie Aubin, Journal Mobile, 5 mai 2022
Un album riche et touchant. Un album qui attire l’attention par son titre et sa couverture jaune flamboyant, entourant une illustration sombre et grise d’un homme. Avant même de commencer l’histoire, il est facile de savoir où se trouve cet homme, sans connaître l’exacte raison. Des barreaux aux fenêtres, le décompte des jours au mur, le gilet rayé que porte l’homme, on comprend rapidement que le papa de l’histoire est en prison.
« Faire un dessin pour papa, ça lui fera toujours plaisir. Ça peut nous rapprocher, même s’il est très loin. »
Dès la première page, le personnage écrit une lettre à ses enfants avec ces premiers mots : « Mes chers enfants, je suis bien loin de vous maintenant. La pièce où je me trouve manque de vie, de couleur, de rires d’enfants… Vous me manquez terriblement. »
En fait, le papa se trouve en prison parce qu’il a dénoncé le manque de liberté dans son pays, et le prix à payer est la séparation qu’il vit avec ses enfants. Coincé entre 4 murs, il ne fait que penser à eux et compte les jours avant le prochain lundi, jour du courrier. Recevoir les beaux dessins de ses enfants, lui apportent espoir et joie dans son cœur.
Tout l’album est en noir, blanc et gris, sauf les dessins de ses enfants qui explosent de couleurs. Ces dessins colorés illuminent la cellule grise et froide du papa ainsi que son humeur.
Au fil du temps, la pile de dessins de ses enfants s’accumule sur le coin de son bureau. Le père décide donc de les afficher au mur en les regroupant, et il réalise rapidement que ces dessins forment en réalité une porte vers la liberté!
Cet album m’a touchée. J’ai été émue du début à la fin. Je n’avais jamais vu un livre pour enfants abordant ce thème auparavant. Une belle découverte que je viens de faire, un magnifique livre qui divulgue un beau message.
La follitérature
En prison pour avoir dénoncé le manque de liberté dans son pays, un père s’ennuie de ses enfants. Afin de combler le vide, une correspondance où s’échangent lettres et dessins prend forme entre eux.
Le motif de la correspondance est très fertile pour aborder avec les enfants l’enjeu de l’emprisonnement. Le traitement qu’en fait l’album est simple: la narration est une lettre que le père écrit à ses enfants pour raconter son quotidien de prisonnier, avec des mots faciles à comprendre et des phrases courtes. L’écriture est quand même très évocatrice et réussit à exprimer une riche gamme d’émotions, comme l’ennui, la solitude, la tristesse.
Les illustrations jouent avec les émotions vécues par le père. Dès les premières pages, le gris s’impose et installe une atmosphère morose, alors que le personnage, dessiné à gros traits, semble affligé : «La pièce où je me trouve manque de vie, de couleur, de rires d’enfants… » Puis, au fil des pages, des éléments colorés apparaissent: ce sont les dessins que le père reçoit par la poste (qui sont d’ailleurs des dessins des enfants de l’auteur!). Les dessins viennent symboliser la joie et l’espoir d’un dénouement heureux. Cet album est très touchant et je le recommande fortement.
Marion Gingras-Gagnon, Lurelu, Automne-Hiver 2021-2022
Un dessin pour papa, c’est un album très touchant qui pourrait amorcer la discussion sur l’emprisonnement d’un parent. L’auteur exprime la solitude que peut vivre un prisonnier et la lueur d’espoir et de bonheur qui apparait dans son cœur à chaque courrier reçu. Les illustrations en noir et blanc font un rappel de la froideur de la prison et les dessins en couleur illumine l’album. Magnifique livre très touchant!
Maman lectrice
Dès le départ, avant même que cela soit révélé, il est facile de savoir où se trouve l’homme de l’histoire. Sans en connaître l’exacte raison, grâce aux barreaux à la fenêtre, au gilet rayé du papa et au manque de couleur, l’on comprend que le récit se déroule en prison. D’ailleurs, toutes les illustrations se déclinent en blanc, noir et en teintes de gris, sauf les dessins, remplis de couleurs vives, que ses enfants lui envoient.
Tout ce que l’on sait avec certitude sur l’homme emprisonné c’est qu’il est derrière les barreaux pour avoir dénoncé le manque de liberté dans son pays. Et là, ce simple énoncé ouvre grand la porte à certaines discussions avec les enfants de notre entourage. Pour ma part, cet album m’a amené à leur parler d’Amnistie internationale, plus spécifiquement de leur projet Livres comme l’air.
Les couleurs utilisées démontrent bien la vie terne du papa ainsi que toute la lumière que lui apportent les nouvelles, les pensées et l’amour de sa famille transmis dans leurs dessins. Ces derniers apportent de la couleur aux murs de la cellule, mais aussi à l’humeur grisâtre du papa. Définitivement, Un dessin pour papa est un album qui sort des sentiers battus grâce au thème si peu exploité. L’auteur aborde l’emprisonnement de ceux dont la voix est réduite au silence, en s’en tenant au minimum, et c’est la raison pour laquelle ce livre est accessible à tous. Libre à nous, par la suite, de développer davantage avec les plus grands!
Au boulevard du livre
Cet album est riche en sujets pertinents. On aborde d’abord l’incarcération d’un parent. En plus, on parle des raisons pour lesquelles il est incarcéré, soit les régimes où la liberté d’expression n’est pas tolérée. On parle aussi de la souffrance d’un père à qui ses enfants manquent ainsi que leurs rires et leur bonne humeur. Toutes les illustrations de l’album sont en noir, blanc et gris. Par contre, lorsqu’on voit apparaître les dessins des enfants, ceux-ci sont plein de couleurs. On comprend à quel point la correspondance entre le père et ses enfants fait toute la différence pour lui qui est seul en prison.
Au fil du temps et des dessins reçus, le père peut les regrouper et ceux-ci forment une porte. Elle illustre assurément le sentiment de liberté qui l’habite lorsqu’il découvre les oeuvres de ses enfants.
J’ai été touchée et émue par la lecture. J’ai été sensibilisée à une réalité qu’on peut difficilement s’imaginer. Je peux affirmer sans aucun doute que cet album est extrêmement pertinent à lire aux enfants, et ce dès le préscolaire. Les petits auront des questions et pourront réfléchir sur les sentiments du père autant que ceux des enfants. Il feront appel à leur empathie. Les grands pourront poser un regard critique sur les raisons de cette incarcération et ses conséquences…
Livres à coeur
Un papa en prison ce n’est pas facile, surtout quand c’est parce qu’il a dénoncé le manque de liberté dans son pays. Il s’ennuie de sa famille, particulièrement de ses enfants. Heureusement, le lundi c’est le jour du courrier et les dessins qu’il reçoit lui réchauffent toujours le coeur. Cet album nous rappelle que même dans les moments les plus sombres, l’amour des autres peut nous permettre de s’en sortir.
J’adore la thématique de cet album qui peut facilement s’intégrer dans une discussion sur les droits à travers le monde. Le texte est épuré et permet vraiment de se laisser imprégner de l’histoire et des illustrations. Ces dernières sont toutes en noir et blanc, avec seulement de la couleur dans les dessins des enfants. Cela peut mener à une belle discussion d’appréciation artistique pour découvrir quelle est l’intention de l’illustrateur dans ce choix.
Madame.Shanna
Un album qui laisse une large place à l’interprétation, et c’est comme cela que je le travaillerais en classe. Un petit bijou!
Dans le monde de Mme Annie, vidéo [27 min, 21 sec]
Un papa emprisonné reçoit chaque semaine des dessins colorés de ses enfants qui lui permettent de garder espoir.
Cassioprof.enseignement
On a affaire à un papa emprisonné pour avoir osé dénoncer le manque de liberté. On n’en sait pas davantage sur son histoire et il pourrait être intéressant d’amener les élèves à l’écrire justement.. Dans l’album, les dessins que le papa reçoit de ses enfants deviennent salutaires. C’est grâce à eux qu’il parviendra jusqu’à sa libération. C’est beau et touchant et c’est un thème trop peu exploité en littérature jeunesse.
_la.prof.de.francais_
[…] Sylvain Bouton a fait cet album avec les dessins de ses enfants. Un processus créatif très intéressant. […] L’album est en noir et blanc, sauf les illustrations des enfants qui explosent de couleurs. Un beau contraste entre le noir de la prison et les dessins colorés des enfants. Cette couleur qui arrive avec la liberté !
Des suggestions littéraires de Janis Rivard – RC Des matins en or – (à la 5mn29)
Il n’y a que peu d’éclaircies dans l’univers d’Un dessin pour papa, de Sylvain Bouton. C’est que le papa en l’occurrence est en prison : « La pièce où je me trouve manque de vie, de couleur, de rires d’enfants… Vous me manquez terriblement. » Celui-ci s’adresse à ses enfants, entretenant ainsi, à défaut de mieux, une relation épistolaire. Chaque lundi, sa cellule se peuple des nouveaux dessins de ses enfants qui viennent colorer son humeur et, littéralement, les illustrations de cet album en teintes de gris. La liberté et l’attachement sont ici décloisonnés avec légèreté.
Yannick Marcoux, Un peu de chaleur au chevet d’octobre, Le Devoir, 2 octobre 2021