Quand ils sont venus - Éditions de l'Isatis

Album • 21 x 24 cm • 48 pages • Parution en mai 2024 | Papier: 978-2-89843-113-5 • 26,95$ | PDF: 978-2-89843-114-2 • EPUB: 978-2-89843-115-9 • 21,99 $

Griff

Quand ils sont venus

Écrit par Andrée Poulin

Illustré par Sophie Casson

Collection Griff

À partir de 12 ans

 

Cette histoire fait l’effet d’une claque, d’un coup de poing, d’un hurlement. C’est l’histoire d’un village paisible où chacun vit sa vie, heureux et tranquille. Malgré les différences religieuses et sociales, tout le monde s’entend bien. Une quiétude bien naïve, diraient certains, car un jour, les Sans Entrailles décident de faire la loi. Ils s’en prennent aux renards parce qu’ils sont roux, aux loups parce qu’ils ont de belles terres fertiles, aux coyotes qui vénérent leur dieu, et ainsi de suite…

Chaque fois que l’on s’en prend à un groupe, grand-père dit, « Ce ne sont pas mes affaires », et il ferme les yeux.. La terreur finit par s’installer au village et grand-père a terriblement peur.

Avons-nous le droit de nous taire ?

 

Pour en savoir plus sur le processus de création de Sophie Casson

 

Mots-clés
différence, émotions, inégalités sociales, racisme, société.

Prix littérairesSélection Communication-Jeunesse, automne 2024

Revue de presse

« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit. / Je n’étais pas communiste. / Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit. / Je n’étais pas syndicaliste. / Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai rien dit. / Je n’étais pas Juif. / Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit. / Je n’étais pas catholique. / Quand ils sont venus me chercher, / il ne restait personne pour me défendre. »

C’est ce célèbre poème, que Martin Niemöller (1892-1984) a écrit peu après sa libération d’un camp de concentration nazi, qui a inspiré l’autrice canadienne Andrée Poulin. Tout comme le pasteur allemand, elle dénonce, via un récit incisif et répétitif lui aussi, l’indifférence et l’inaction face à l’injustice, l’oppression et la terreur.

Pour toucher un public jeune (dès 12 ans selon la maison d’édition Isatis), l’autrice canadienne a transposé l’histoire dans un petit village paisible où vivent en bonne intelligence des animaux anthropomorphes de mœurs et d’horizons divers. Des animaux que l’illustratrice Sophie Casson a dessinés de manière à la fois expressive et naïve, ce qui donne encore davantage de poids au propos.

En résulte un album choc qui montre que la lâcheté et la passivité – ici, celles de Grand Chien qui, face aux actes barbares perpétrés par les Sans Entrailles, dit et répète que ce ne sont pas ses affaires – font le lit du racisme, de la ségrégation, de l’homophobie… Bref, de toutes formes de discrimination et de persécution. Comme l’a bien résumé l’archevêque sud-africain Desmond Tutu (1931-2021) dans cette citation que l’on retrouve au début du livre : « Rester neutre face à l’injustice, / c’est choisir le camp de l’oppresseur. »
Augustin Pelot, Ricochet Jeunesse

 

Il va mal, le monde, non? Ça ne tourne pas rond, et qu’est-ce qu’on peut y faire? À être impuissant.e.s, vaut mieux fermer les yeux… Pourtant, faire l’autruche n’est pas une option. Dans ce tumulte de bruit et d’informations qui me hérissent le poil, on a lu «Quand ils sont venus». Inspiré d’un poème de Martin Niemöeller, un pasteur allemand qui a vécu en camp de concentration, cet album aux personnages anthropomorphiques campe son action dans un village paisible. Jusqu’à ce qu’une communauté, les Sans Entrailles, se dresse au-dessus des autres et fasse sa loi. Les renards roux sont trop roux, hop!, à dégager. Les loups ont de trop belles terres, les fennecs s’aiment librement, les coyotes n’ont pas le même dieu? Vite, débarrassons-nous-en! Et grand-père, lui, Grand Chien, pourquoi n’intervient-il pas? Son tour viendra pourtant…

Comment croire qu’il y a de l’espoir quand on voit que l’histoire se répète? C’est bien la question que soulève l’autrice, par son personnage qui interpelle les lecteur.rices à la fin du récit. L’espoir, il est entre nos mains. Et on veut y croire. Comme l’indique l’épigraphe de Desmond Tutu, «Rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur.» L’indifférence n’a pas sa place. Ce livre, si, dans toutes les classes, maintenant.
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Wow! Cet album est une grande œuvre. Elle traite de plusieurs sujets comme l’injustice, l’intolérance et la différence, et ce, d’une manière si délicate, mais d’autant plus poignante. Le style d’écriture répétitif m’a permis d’être rapidement ancrée dans l’histoire et dans l’effet de puissance qu’apportait cet effet au texte. Je recommande cet album aux enseignants du 3e cycle et du secondaire. Celui-ci aura certainement un effet coup de poing auprès des jeunes!
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J’ai lu «Quand ils sont venus» d’Andrée Poulin et Sophie Casson. Il s’agit d’un très bel album coup de poing, qui s’inspire du poème de Martin Niermöller. Ce dernier était un pasteur allemand qui était opposé au régime nazi. Après sa libération d’un camp de concentration, il a écrit un texte puissant et marquant, qui résume bien la folie humaine et les conséquences du silence et de l’inaction.

L’album s’inspire de ce texte pour raconter l’arrivée dans un village des Sans entrailles, qui pratiquent l’oppression, l’injustice, la terreur. Cette histoire met en images les dangers de l’indifférence et de tout ce qui entoure l’oppression d’un peuple: l’envie, le racisme, la religion, l’exclusion, la différence, le contrôle…

Cette histoire est universelle et encore malheureusement d’actualité, surtout quand on voit notre monde dériver comme il le fait. C’est troublant et inquiétant.

Quand ils sont venus est un album touchant et ce qu’il raconte vient nous chercher. Il peut susciter diverses émotions, mais je trouve qu’il est essentiel, l’humain étant ce qu’il est. On a besoin que ces histoires restent vivantes pour ne pas qu’elles se reproduisent.

Proposé à partir de 12 ans. Mais je considère que les ados et les adultes devraient le lire!
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C’est encore un album de la collection Griff, une collection super précieuse pour ouvrir l’esprit de nos enfants aux questions importantes. Ici, on aborde la notion de « fermer les yeux » devant l’injustice. Que parfois, regarder ailleurs pour ne pas voir, est aussi coupable que l’injustice. L’album, rythmé par un poème sur les dangers de l’indifférence et de l’inaction, ouvre les yeux sur différentes injustices. Un album puissant.
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Dans ce nouvel album de la collection Griff, Andrée Poulin nous offre une histoire toute simple qui expose différentes formes d’injustices sociales (racisme, homophobie, colonialisme…) à travers la vie d’animaux vivant en communauté. D’ailleurs, ceux-ci ont été judicieusement choisis et utilisés pour ce récit.

L’histoire est inspirée du texte « Quand ils sont venus chercher » de Martin Niemöller. Lorsque j’ai lu ce petit texte, présenté à la fin de l’album, j’ai immédiatement été impressionnée par les talents de l’auteure. Andrée Poulin a réussi à l’illustrer de façon concrète et accessible pour les adolescents, et ce même s’il fait allusion à des enjeux sociaux complexes, mais tellement essentiels à aborder (et dénoncer!).

Le texte est très accessible et aisé pour les élèves en difficulté. L’histoire a d’ailleurs été construite sous forme répétitive, sans être trop enfantine. À mon avis, c’était parfait pour bien saisir ce qui devait être compris. Sans être trop facile, je sais que mes élèves arriveraient bien à interpréter la morale.

En ce qui concerne les illustrations et la couverture […] le texte combiné à celles-ci m’a convaincue que l’oeuvre était très bien réfléchie dans son ensemble. Le mixte des deux amène un ton unique à cet album.

Comme toujours, la section informative à la fin des albums Griff est extrêmement pertinente. Cette fois-ci, elle présente le texte d’inspiration, son auteur et plusieurs concepts abordés dans l’histoire et qui ne sont pas explicitement nommés, seulement racontés. Cet aspect est plutôt intéressant pour entamer des discussions avec les élèves et retourner dans le récit pour appliquer les concepts présentés à la fin du livre.
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Sans nommer de peuple, de pays, de groupes ethniques, cet album aborde le racisme, la violence, l’homophobie, la ségrégation, etc. en utilisant différentes images pour nous faire comprendre les injustices et la violence dont certains souffrent sur la planète. On a inventé un peuple, un village, une bande de rebelles pour raconter la réalité de bien des humains sur la Terre.

Les « Sans Entrailles », les rebelles ou les méchants inventés pour cette histoire, ont fait prisonniers les Renard parce qu’ils étaient roux. Ils ont volé les terres des Loups. Ils ont interdit la religion des Coyotes. Ils sont aussi venus chercher les Fennecs à cause de leur orientation sexuelle… Vous comprenez bien ce qui est illustré ici!

Il faut préciser qu’un coup cette ségrégation, cette discrimination et ce racisme illustrés, l’histoire devient beaucoup plus explicite. Si déjà le thème ne convenait pas aux jeunes lecteurs, la suite confirmera qu’on vise un lectorat plus vieux avec cet album. On aborde la mort, la cruauté, la peur et la souffrance.

Enfin, on n’est pas que dans l’obscurité et le mal en lisant cette histoire, on laisse au lecteur un peu d’espoir: un appel à la mobilisation, à l’action et à la dénonciation. On le laisse aussi sur les définitions et le contexte des différentes réalités illustrées dans l’album. Le lecteur en sortira mieux informé.

Jamais je n’aurais pu imaginer un album aussi original et réaliste à la fois. L’originalité dont fait constamment preuve Andrée Poulin est brillamment démontré ici, encore une fois. J’aimerais m’introduire dans une classe du troisième cycle au moment de lire cet album pour écouter les liens des élèves, leurs points de vue et leurs opinions sur le sujet abordé dans ce livre.
lvcoeur

Ce livre nous porte à réfléchir et à comprendre les erreurs du passé pour mieux agir à l’avenir. Il permet de s’approprier le concept de racisme, de colonialisme, de persécution religieuse et d’homophobie. Il permet de comprendre et surtout porte à agir. Un livre brillant qui saura toucher les élèves dès le 3e cycle du primaire!
madame.shanna

«Quand ils sont venus» d’Andrée Poulin et de Sophie Casson est un très bel album coup de poing, qui s’inspire du poème de Martin Niermöller. Ce dernier était un pasteur allemand qui était opposé au régime nazi. Après sa libération d’un camp de concentration, il a écrit un texte puissant et marquant, qui résume bien la folie humaine et les conséquences du silence et de l’inaction.

L’album s’inspire de ce texte pour raconter l’arrivée dans un village des Sans entrailles, qui pratiquent l’oppression, l’injustice, la terreur. Cette histoire met en images les dangers de l’indifférence et de tout ce qui entoure l’oppression d’un peuple: l’envie, le racisme, la religion, l’exclusion, la différence, le contrôle…

Cette histoire est universelle et encore malheureusement d’actualité, surtout quand on voit notre monde dériver comme il le fait. C’est troublant et inquiétant. Une citation de Jean-Paul Sartre au début du livre résume bien le contenu de cet album: « Ne pas choisir, c’est encore choisir. »
Moncoussindelecture

Un album lié à l’injustice, à l’intolérance à la différence […] Une très belle oeuvre! À mettre dans notre bibliothèque de classe, et à lire avec nos jeunes du le premier cycle du secondaire et même dès le troisième cycle du primaire! Une autre belle publication de la collection GRIFF!
bibliomaniaque